La discipline du 100m

Présentation globale de la discipline du 100 mètres

    1) La discipline

a) Des Jeux olympiques antiques à l'époque moderne

Dans l'antiquité des courses de vitesses étaient déjà organisées, notamment le « stádion »  qui, est la longueur d'un stade ; celui d'Olympie mesure 192,27 m, soit 600 fois la longueur du pied d'Héraclès.
Cette épreuve était la plus courte course des Olympiades grecques car le 100 mètres que l'on connait aujourd'hui n'existe pas encore. En revanche elle était déjà l'épreuve reine des Jeux, le vainqueur de la course donnait son nom à l'Olympiade. Le sprint n'est plus pratiqué dans des compétitions organisées avant le XIXe siècle.

b) Présentation de l’épreuve

Le 100 mètres est une épreuve d'athlétisme consistant à parcourir, en ligne droite, un sprint. Il est couru au très haut niveau en moins de 10 secondes pour les hommes. 
Le champion olympique actuel est Usain Bolt, et le champion du monde Yohan Blake.

Il existe d’autres formes de 100m comme le 100m à quatre pattes qui consiste comme son nom l’indique à courir à quatre pattes sur 100 mètres. A part ceci, les règles sont inchangées. Le record du monde est détenu par le Japonais Kenichi Ito en 17, 47s.

2) Les différentes phases de la course

La course du 100 mètres peut se décomposer en 4 phases majeures :

- Le départ ou mise en action

C'est une phase de poussée ( travail des quadriceps, fessiers, pieds, mollets et des bras )
Les sprinteurs prennent une profonde inspiration dans les starting-blocks et sont donc en apnée. 
Pour les meilleurs, elle dure entre 15 et 25m.

- La phase de transition

Lors de cette phase où les athlètes sont encore en poussée ( prise de vitesse ), ils redressent leur corps ( donc perte de vitesse par manque d'aéro-dynamisme et par perte de travail des quadriceps/fessiers en partie compensée par le travail des ischios/fessiers ).
Ils sont toujours en apnée.
Pour les meilleurs, elle dure entre 10 et 15m

- La phase de stabilisation

Là, les athlètes sont encore en prise de vitesse. Les ischios peuvent maintenir en partie l'effort de propulsion. Cette phase s'arrête quand l'accélération devient nulle.
Pour certains sprinteurs, l'inspiration se fera au début de cette phase. Pour les meilleurs, ils attendront la fin de la phase pour inspirer. L'idée est d'attendre le plus longtemps possible afin de garder la pression intérieure.
Cette phase dure de 5 à 15 mètres.

- La phase de décélération

Tous les sprinteurs vont inévitablement perdre de la vitesse. C'est une phase décisive car c'est celui qui perd le moins de vitesse qui a les meilleures chances de finir premier.
Leur niveau et leur entraînement donneront le nombre de respirations nécessaires pour ne pas faire de lactique immédiatement ( congestion ) et ralentir encore plus. ( Voir paragraphe sur l'entrainement )


3) Le coureur


- Les muscles :

Tout d’abord, comme chaque objet en mouvement le muscle a besoin d’une force pour fonctionner. Pour ce faire, le muscle a besoin de dioxygène et de nutriments pour produire de l’énergie. La dégradation des nutriments glucidiques et lipidiques en présence de dioxygène est une réaction chimique appelée respiration.  L’énergie produite est utilisée pour la contraction musculaire et dissipée sous forme de chaleur.Lors d’un effort physique, le muscle a besoin d’un apport d’énergie plus important.
















Les muscles les plus utilisés lors d'un 100 mètres sont évidement tous les muscles des jambes, en particulier les mollets et les quadriceps, mais aussi les abdominaux lors du départ.


- La respiration :

Plus l’effort physique est intense, plus l’apport d’énergie au muscle doit être important et plus le volume d’O2 consommé est important.
Toutefois quand l’effort physique atteint une certaine intensité, le volume d’O2 consommé n’augmente plus : l’organisme a atteint sa consommation maximale de dioxygène ou VO2 max. Cette consommation max d’O2 traduit l’effort physique limite que peut fournir l’organisme.
La VO2 max varie d’une personne à l’autre, notamment selon le sexe, l’âge, et l’entrainement.



L'augmentation de l'activité musculaire est associée à une augmentation du volume de dioxygène consommé et une augmentation de la fréquence respiratoire.
L'organisme effectue plus de cycle respiratoire par minute et le volume de dioxygène prélevé lors d'un cycle est plus important.
Par conséquent le débit ventilatoire augmente au cours d'une activité physique.
La quantité de dioxygène prélevée dans le milieu extérieur augmente en fonction de l'intensité de l'effort physique.


- Approvisionnement des muscles en sang :

Le trajet du sang s’effectue selon une double circulation : circulation pulmonaire ( cœur, poumons, cœur : le sang est enrichi en O2 au niveau des poumons ) et la circulation générale ( cœur, organes, cœur : le sang est appauvri en O2 au niveau des organes ). Le cœur est ainsi intercalé entre les  poumons qui fournissent l’oxygène et les nutriments aux organes qui le consomment.